Ester Nagy – Soutenance de thèse

La réception des Visiones Georgii : lectures de la légende du Purgatoire de Saint Patrick à la fin du Moyen Âge

De Ester Nagy, Thèse dirigée par M. Levente Selaf (Université de Budapest) et M. A. Polo de Beaulieu (Crh-Ehess)

jury

  • Marie Anne Polo de Beaulieu (Directrice de thèse), CNRS
  • Levente Selaf (Directeur de thèse), Université de Budapest, ELTE BTK
  • Gabor Klaniczay, Central European University, Budapest
  • Edit Madas, Université catholique Peter Pazmany de Budapest
  • Jean-Claude Schmitt, EHESS
  • Myriam White-Le Goff, Université d’Artois

Information pratiques

Date : vendredi 26 janvier 2018 de 14 à 18h
Lieu : École nationale des chartes (salle Léopold Delisle) – 65 rue de Richelieu, 75002 Paris

Entrée ouverte à tous.

Résumé

Les Visiones Georgii, datant du milieu du 14e siècle, constituent une réécriture d’Avignon de la légende du Purgatoire de saint Patrick. Le récit portant sur le voyage de Georges de Hongrie dans l’au-delà a souvent été le sujet de malentendus et d’incompréhensions. Le travail présent vise, d’une part, à réévaluer la place de cette réécriture particulière au sein de la tradition littéraire du Purgatoire de saint Patrick en mettant en lumière ses caractéristiques propres. D’autres part, nous souhaitons analyser un aspect peu étudié des Visiones Georgii : leur réception dans les milieux monastiques. En comparant le récit de Georges à ses modèles littéraires, nous constatons qu’il constitue une modernisation de la légende du Purgatoire de saint Patrick avec la finalité d’en créer un récit documentaire et conforme à la géographie ternaire de l’au-delà. Grâce à l’introduction d’une nouvelle imagerie, le narrateur fait des Visiones Georgii une des plus longues descriptions de l’au-delà qui nous soient parvenue du Moyen Âge. En ce qui concerne la réception de l’ouvrage, nous mettons sous la loupe deux manuscrits provenant de l’abbaye cistercienne d’Altzella. Nous démontrons que par l’évocation des motifs familiers pour les milieux monastiques, les Visiones Georgii se donnent aux lecteurs cisterciens comme un parcours spirituel évoquant la conversion monastique. De plus, la transcription des manuscrits d’Altzella nous a permis d’identifier l’auteur jusqu’ici inconnu : il est Petrus de Paternis, maître en théologie des ermites de saint Augustin qui a rédigé les Visiones Georgii à proximité de la cour pontificale d’Avignon.