Elisa Brilli

Coordonnées professionnelles

Université de Toronto
Center of Medieval Studies
Lillian Massey Building
125 Queen’s Park
Toronto, ON M5S 2C7
Canada

elisa.brilli (a) utoronto.ca

Présentation

Elisa Brilli est Associate Professor au Département d’études italiennes et membre adjoint du Centre d’études médiévales à l’University of Toronto. Docteur en « Philologie, linguistique et littérature » (Université de Rome « La Sapienza ») et en « Histoire et civilisations » (EHESS, Paris) en 2009, avec une thèse sur l’histoire du paradigme culturelle de la civitas diaboli depuis Augustin jusqu’au XVe siècle, ses recherches se situent à la croisée entre histoire socio-culturelle et histoire littéraire. Elle est l’autrice de Firenze e il profeta. Dante tra Teologia e Politica (Carocci, 2012), ainsi que d’une biographie de Dante rédigée à quatre mains avec l’historien G. Milani (Dante. Des vies nouvelles, Fayard, 2021 ; traduit en italien comme Vite nuove : biografia e autobiografia di Dante, Carocci, 2021), et l’éditrice principale de l’Alphabetum Narrationum du dominicain Arnold de Liège paru dans la collection « Corpus Christianorum. Continuatio Medievalis » (Brepols, 2015). Elle a également dirigé en 2018 un « Forum » sur la question des recherches biographiques et historiques (Dante Studies, 136), ainsi que plusieurs ouvrages collectifs : avec J. Bartuschat et D. Carron les recueils sur The Dominicans and the Making of Florentine Cultural Identity (FUP, 2020) et sur Agostino, Agostiniani e Agostinismi nel Trecento Italiano (Longo, 2018) ; avec L. Fenelli et G. Wolf le volume sur Images and Words in Exile. Avignon and Italy during the First Half of the 14th Century (SISMEL, 2015) et avec P.-O. Dittmar et B. Dufal le numéro monographique de la revue en-ligne “Atelier du Centre de Recherches Historiques (CRH)” sur Faire l’Anthropologie Historique du Moyen Age en 2010. Par ailleurs, Elisa Brilli coordonne le « International Seminar on Critical Approaches to Dante » (acronyme : ISCAD) qui est responsable de l’organisation de quatre conférences internationales, parmi lesquelles le 137th Annual Meeting and Symposium de la Dante Society of America en 2019 (https://dante.medieval.utoronto.ca/) et fais partie des comités éditoriaux des revues Aevum, Dante Studies,Rivista internazionale di ricerche dantesche et Studi Danteschi.

En savoir plus

Conférences

Dans le cadre du séminaire d’Étienne Anheim, Qu’est-ce que l’humanisme ? Pétrarque et la sociologie des savoirs à la fin du Moyen Âge
Présentation de l’ouvrage de Elisa Brilli – Giuliano Milani, Dante. Vies nouvelles (Fayard 2021) et débat avec la participation de Étienne Anheim, Benoît Grévin et Giuliano Milani

  • Mercredi 26 Janvier 2022 de 16h30 à 18h30
  • Campus Condorcet – Centre de colloques (salle 3.10)
    Place du Front populaire 93300 Aubervilliers

Dans le cadre du séminaire de Béatrice Delaurenti, Vincent Debiais et Pierre Monnet, Histoire intellectuelle et sociale du Moyen Âge
Le « double corps » de Dante : un paradigme interprétatif pour l’authorship littéraire ?

  • Mercredi 2 février 2022 de 16h30 à 18h30
  • Campus Condorcet – Centre de colloques (salle 3.10)
    Place du Front populaire 93300 Aubervilliers

Cette deuxième séance portera sur l’historiographie de la « authorship « en langue vernaculaire entre Bas Moyen Age et première époque moderne. Plus en particulier, on s’interrogera sur la possibilité d’appliquer le paradigme interprétatif des « deux corps » – rendu célèbre naguère par le livre d’Ernst Kantorowicz (1957) sur l’empereur Frédéric II et reprise par Agostino Paravicini Bagliani (1994) au sujet du pape Boniface VIII –, pour la mise en perspective et compréhension du problème historiographique de la construction d’un nouvel « champs » de savoir, le littéraire en langue vernaculaire.

Dans le cadre du séminaire d’Étienne Anheim, Qu’est-ce que l’humanisme ? Pétrarque et la sociologie des savoirs à la fin du Moyen Âge
Dante en « revenant » et le mépris de Pétrarque

  • Mercredi 9 Février 2022 de 16h30 à 18h30
  • Campus Condorcet – Centre de colloques (salle 3.10)
    Place du Front populaire 93300 Aubervilliers

Dans cette troisième séance, on reconsidérera la question de la réception de Dante de la part de premières générations de ses lecteurs. Il s’agira notamment d’opérer une rupture dans l’approche littéraire, linguistique et politique avec laquelle on a considéré ce sujet. On suggérera qu’une autre facette de cette histoire concerne la façon de recevoir les revendications de Dante (au sujet de son voyage corporalis dans l’au-delà, de son inspiration prophétique, etc.). Vis-à-vis de cet héritage problématique, les lecteurs se positionnent tantôt en y adhérant sans trop s’en soucier, tantôt en le refusant en bloc, tantôt en essayant d’en désamorcer les parties les plus problématiques tout en restant sous son emprise. Si la première voie est celle des lecteurs « naïf » stigmatisés par Pétrarque et la deuxième position est celle de Pétrarque, la « troisième voie » sera ouverte par Boccace. En appliquant à Dante et à son œuvre de cette dualité profondément théologique des « deux corps », le corps physique et le corps textuel, cette dernière lecture sollicite un transfert de charisme de l’auteur à l’œuvre : c’est donc sans surprise qu’on retrouve appliqués à Dante des motifs aussi fondamentaux sous le profil anthropologique que la découverte miraculeuse des reliques des saints, des apparitions des revenants, de la réception quasi liturgique du poème.

Dans le cadre du séminaire du Groupe de travail sur les images médiévales animé par Pierre-Olivier Dittmar, Clémentine Girault et Marlène Béghin,
Le corpus de Dante entre reliques et images : de « vrais » sépulcres et de « faux » portraits

  • Mardi 15 février 2022 de 14h à 16h
  • INHA – 2 rue Vivienne 75002 Paris

Lors de la dernière séance on se penchera sur la question de la réappropriation de Dante dans le contexte florentin des siècles XIVe et XVe. Plus spécialement, on s’interrogera sur les liens profonds qui subsistent entre les tentatives multiples bien que toujours échouées des Florentins pour rapatrier les « reliques » de Dante de Ravenne et l’élaboration d’images, plus ou moins officielles et institutionnelles, valant des substituts symboliques du sépulcre et monument qui, en l’absence des dépouilles de Dante, on ne pouvait pas réaliser.

Accueil et durée de séjour