Ferente Serena


Reader in Late Medieval & Renaissance History

 

 

 

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Conférences


Empire et violence au premier XIVe siècle. Sur la Monarchia de Dante

Dans le cadre du séminaire « Les origines monastiques des institutions modernes » animé par Sylvain Piron

 

  • Lundi 8 avril de 11 h à 13 h
    EHESS (salle 5) – 105 boulevard Raspail 75006 Paris

Les origines de ce texte majeur de la tradition politique tardo-médiévale qu’est la Monarchia de Dante (1265-1321), composé vers 1312-1313, se trouvent dans la polémique anti-impériale qui se développe à partir des années 1270 au sein du parti guelfe, entre Naples, Florence, la papauté et la France. Au sein de cette généalogie complexe, renvoyant à une historiographie très dense, ce séminaire voudrait se concentrer sur l’émergence d’un argument politique nouveau, celui du rôle de la violence dans l’établissement du pouvoir impérial. On recherchera à en retracer l’histoire et le développement, et à montrer comment cet argument sera au cœur de thèses anti-impériales radicales, qui seront à la fois influentes et inscrites dans la longue durée.


Les juristes les femmes et l’office à la fin du Moyen Âge : Jeanne Ière et Jeanne II, reines de Naples

Dans le cadre du séminaire « Production et consommation artistiques en Europe (XIIIe-XVIe siècle) : la cour, la ville, l’Eglise » animé par Etienne Anheim

 

  • Mercredi 10 avril de 15h à 17h
    EHESS (salle 4) – 105 boulevard Raspail 75 006 Paris

La dynastie angevine de Naples, montée sur le trône en 1265, est confrontée au milieu du XIVe siècle à une crise de succession qui conduit une femme sur le trône, ce qui en fait un laboratoire de la réflexion sur le genre du pouvoir dans les royaumes médiévaux. Ainsi, on verra dans ce séminaire que les règnes de Jeanne Iere (1343-1382) et de Jeanne II (1414-1435) ont mis au défi les juristes napolitains de produire, pour la première fois, une théorie explicite de la souveraineté incluant les femmes. On cherchera en particulier à montrer comment la notion de droit romain selon laquelle les femmes sont exclues de l’office devait être reconciliée avec l’exercice sans réserve des prérogatives de la souveraineté par les reines, y compris leur rôle comme juges et législateurs.


Métaphore et histoire intellectuelle. De Blumenberg à la linguistique cognitive

Dans le cadre du séminaire commun du Groupe d’étude sur les historiographiques modernes « Historiographies modernes : histoire, écritures, temporalités » animé par Silvia Sebastiani

 

  • Lundi 15 avril de 16h à 19h
    EHESS (salle A04-47) – 54 boulevard Raspail 75006 Paris

Ce séminaire s’intéressera au potentiel de la métaphore, en tant qu’objet d’étude pour l’histoire intellectuelle. Il s’interrogera plus spécifiquement sur le fait que le concept de métaphore puisse être un outil privilégié pour une histoire des idées comparatiste, confrontant diverses cultures. Certaines métaphores liées au corps, par exemple, ont été façonnées par des traditions de pensée dans la très longue durée au sein de l’espace méditerranéen depuis l’Antiquité, mais semblent également remplir des fonctions de type cognitif qu’on cherchera à analyser.


‘In extremo Europae’. Identité et religion en Mer Noire au XVe siècle

Dans le cadre du séminaire « Anthropologie historique du long Moyen Âge. Actualité de la recherche » animé par Béatrice Delaurenti, Charles de Miramon et Pierre Monnet

 

  • Mercredi 17 avril de 15h à 17h
    EHESS (salle 5) – 105 boulevard Raspai 75006 Paris

L’espace méditerranéen médiéval est, depuis plusieurs années, l’un des lieux d’écriture d’une histoire qui s’interroge sur les connexions, les circulations et la construction des identités individuelles et collectives. L’histoire d’un petit seigneur d’origine génoise, maître d’une forteresse dominant le détroit de Kerch au milieu du XVe siècle, sera le point de départ de ce séminaire, qui étudiera les identités ethno-religieuses en Mer Noire, à une époque des grands bouleversements politiques et religieux. Dans cette perspective, on cherchera à montrer comment les grands récits historiographiques par l’analyse d’expériences historiques singulières, laissant un peu d’espace pour le marginal et l’inattendu.