Medieval Knowledge Exchange: The Movement of People and Texts
Étienne Anheim and Nora Berend (eds)
Leyde, Brill, Medieval Encounters, Volume29, Issue 2-3, 2023, p. 145-314.
Introduction
L’histoire du Moyen Âge souffre encore souvent d’une mauvaise réputation qui a commencé avec l’invention, à la Renaissance, de l’idée péjorative d’un « âge moyen » entre la période classique idéalisée et sa prétendue « renaissance ». Le terme « médiéval » a ensuite acquis et conserve une multitude de connotations négatives, allant d’une cruauté inhabituelle à un caractère rétrograde et primitif. De tels points de vue sur une période historique ont également des effets historiographiques indésirables, d’autant que les études médiévales sont parfois considérées comme périphériques dans les débats scientifiques internationaux concernant les sciences humaines et sociales et semblent cumuler les inconvénients de l’eurocentrisme et de l’archaïsme.
De plus, les spécialistes des mondes contemporains considèrent souvent l’histoire médiévale comme un domaine réservé et sans lien avec les progrès historiographiques les plus avancés. Inversement, quand les médiévistes empruntent des modèles théoriques et des cadres d’explication aux travaux portant sur les époques postérieures, ils rencontrent des difficultés de traduction et d’adaptation conceptuelles. C’est le cas pour l’histoire globale ou l’histoire postcoloniale, qui sont fondées sur des événements et des problématiques conçues pour des contextes postérieurs à la période médiévale.
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