Les Saintes-Chapelles du XIIIe au XVIIIe siècle
Étienne Anheim, David Fiala (dir.)
Turnhout, Brepols, 2024, 294 p.
Prix : 95€
Si la fondation de la Sainte-Chapelle de Paris par Louis IX pour accueillir la couronne d’épines au milieu du XIIIe siècle est bien connue et si l’on sait qu’à l’imitation du saint roi, plusieurs princes de France fondèrent des chapelles dites « saintes » entre la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance, l’histoire longue et complexe de ces chapelles est encore mal connue et mal comprise. Il ne s’agit pas de nier la possibilité de construire un idéal-type de « la » Sainte-Chapelle, mais plutôt de s’interroger sur l’écart entre ce que les documents du passé appellent « Sainte-Chapelle », sans préjuger d’un sens stable et univoque à travers le temps, et ce que les périodes postérieures et la recherche actuelle peuvent désigner sous ce nom. Une Sainte-Chapelle, des Saintes-Chapelles ? Ces contributions cherchent à répondre à cette question en s’interrogeant sur la définition de la notion, sa circulation, ses transformations dans le temps et dans l’espace. En comparant les différentes « Saintes-Chapelles », ce volume veut défendre l’idée que les Saintes-Chapelles sont des objets historiques particulièrement révélateurs parce qu’elles ont été des rouages discrets mais fondamentaux : leur statut hybride, entre cour et Église, de même que leur histoire longue, de la couronne d’épines à la Révolution, en font un observatoire idéal pour mieux comprendre et expliquer les évolutions à l’œuvre dans l’exercice du pouvoir et la célébration de Dieu par la monarchie capétienne entre le Moyen Âge et les Lumières.
Fiche éditeur : https://www.brepols.net