L’action à distance au Moyen Âge et au-delà
Béatrice Delaurenti et Nicolas Weill-Parot (dir.)
Grenoble, Jérôme Million, Asclepios, 2024, 168 p.
Prix : 20€
Présentation
Comment expliquer qu’un morceau de fer soit attiré à distance par un aimant ? Qu’un poisson, la torpille, engourdisse la main du pêcheur tenant le filet, mais pas le filet lui-même ? Que le serpent basilic tue par son seul regard ? Que le soleil si lointain arrive à réchauffer la terre ? La question de l’action à distance tourmente les hommes de science depuis l’Antiquité. Elle constitue un défi qui les oblige à se confronter aux limites du cadre scientifique dans lequel ils réfléchissent. Leurs raisonnements sont inventifs, passionnants et fascinants. Centré sur la période médiévale – sans doute la plus mal connue –, l’ouvrage propose une synthèse de recherches approfondies, par des spécialistes de l’histoire des sciences, partant de l’Antiquité grecque pour arriver aux théories physiques les plus contemporaines. Chaque chapitre présente, en mettant en exergue des exemples concrets, la façon dont les savants ont abordé ces phénomènes qui défiaient la perception ordinaire du lien entre la cause et l’effet. L’ouvrage parcourt ainsi différents domaines du savoir : après une introduction définissant les acceptions de l’action à distance, la physique est abordée à travers le cas de la torpille, examiné depuis Aristote jusqu’à Galien ; la cosmologie est interrogée grâce à l’exemple de la chaleur solaire, tel qu’il a été scruté par les auteurs médiévaux ; l’optique est examinée en suivant les théories médiévales du rayon visuel ; la magie, ou plutôt le merveilleux naturel, est analysé en considérant les débats médiévaux sur le mauvais œil ou fascination. L’enquête s’achève par un large panorama de la question de l’action à distance de Newton à la physique quantique.
Table des matières
Fiche éditeur : https://www.millon.fr